Ma solitude
Sur les berges du Rhône, j’ai marché
Les pêcheurs pêchaient leurs papiers
Et je regardais les vélos défiler
Côte à côte sur le côté
A quoi bon traîner sa solitude
Et errer sur les rives Sud
Oui, hier, j’ai marché ici
Oui, peut-être, j’ai souri aussi
Mais j’ai trébuché, j’suis tombée
De mon vélo et d’mon nuage
Pourtant, comme tu disais, j’étais bien sage
et bien aimée
La chute fut rude
Face à Face avec la solitude
Je veux croiser celle que j’étais
Sur la route que j’aimais
J’ai croisé celui que t’es
Sur cette route qui m’aimait
Traverser la ville en sens interdit
On savait faire, tu m’as appris
S’arrêter, rire et s’embrasser
C’était simple, c’était léger
A quoi bon ressasser un bonheur qui fut
Qui reste pourtant quand il n’est plus
Qui broie mon noir et mes couleurs
La vie pâlit, j’abdique mon cœur
Mais oui j’suis tombée par terre
Un peu sonnée, l’souffle coupé
Pourtant, tu m’le disais, j’étais douée
Sans être fière
La chute fut rude
Un flirt avec la solitude
Je veux croiser celle que j’étais
Sur la route que j’aimais
J’ai croisé celui que t’es
Sur cette route qui m’aimait
Mais j’ai trébuché, j’suis tombée
De mon vélo et de ta pensée
J’ai pas pleuré, ou presque pas
J’suis une grande fille, celle qu’on quitte pas
[20/04/06]