La danseuse

Autrefois, Fig dansait seule. Vous avez déjà dû voir ça jadis, dans une quelconque boîte de Province : la fille toute seule avec qui tout le monde voulait sortir, la fille canon, qui ne sortait jamais avec personne. Elle s’habillait au gré de son humeur, en se fichant de la mode, et on l’appelait toujours par un nom étrange, très court : Joolz, Doon ou encore Suze ou Kat ou, comme aujourd’hui, Fig. Toujours la première à aller sur la piste. Devançant les jeunes anglais pétrifiés et les petites nanas délurées, elle y allait elle, et se déchaînait comme une folle sans se poser de questions, dansant n’importe comment. Personne ne l’approchait. Ca c’était la règle : La Danseuse Solitaire se mettait à l’écart au moment où tout le monde envahissait la piste pour s’éclater sur les airs de l’Epoque.
Jeff Noon " ADJN "

C'est drôle comme j'ai pu rêver un jour être cette Fig pour danser en oubliant... oublier le regard... et être la Danseuse... pour un instant, un instant seulement...

[25/05/07]

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Vue

   

Alors, seule sur la piste, fermer les yeux (à défaut d'être myope), n'être que dans le son et le mouvement, être là sans y être...
Mais y être quand-même aux yeux des autres, puisqu'ils regardent sans encore oser danser sur cette piste, à leur tour. Vouloir être vue sur la piste comme sur une scène.
Quand remonteras-tu sur scène ?

De Vendredi

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danser pour être vue....
mais surtout... danser pour voir... *sourire*
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"Elle danse les yeux fermés,
Toutes les nuits, dans des fêtes.
Elle danse de tout son cœur
En fumant des cigarettes.
Dandy, elle est dandy.
Elle affecte une nonchalence, dandy...

Comme elle trouve que la vie,
Elle est triste à dormir,
Elle danse là toutes les nuits,
A sa bouche un beau sourire.
Dandy, elle est dandy.
Elle affecte une négligence, dandy...

Mais cette négligence, Dandy,
Mais cette nonchalence, Dandy,
Cet air que rien n'a d'importance,
C'est de l'élégance."

- Alain Souchon

de Aléas
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"Le dandy doit aspirer à être sublime sans interruption. Il doit vivre et dormir devant un miroir..." (Baudelaire)

La Danseuse, reine du sublime...